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32ème Festival Mondial de l’Image Sous-Marine : Hommage au commandant Philippe Tailliez
jeudi 3 novembre 2005
Né le 15 juin 1905, Philippe Tailliez s’est éteint dans la nuit du 25 au 26 septembre 2002, à l’âge de 97 ans. Pour célébrer ce qui aurait pu être son 100e anniversaire, le 32e Festival lui a rendu, vendredi 28 octobre 2005, un hommage appuyé.
De l’émotion qui transparaît dans toutes leurs paroles ou dans tous leurs non-dits, des mots qui se déversent en continu ou de ceux qui n’arriveront jamais à passer à travers des gorges nouées, on ressent tout l’amour, toute l’amitié, toute la reconnaissance, tout le respect, portés à un homme qui visiblement, faisait l’unanimité autour de lui : le Commandant Philippe Tailliez, disparu fin 2002 et qui avait coutume de dire "Je suis un de ceux qui essaient, leur vie durant, de mener de front les chevaux du rêve et de l’action."

Ce soir, vendredi 28 octobre, réuni dans une salle Merry Ferrer soudain trop petite et qui explose sous le public venu fort nombreux rendre hommage à l’un des trois "Mousquemers" (avec Dumas et Cousteau), un impressionnant parterre de personnalités se presse pour offrir des témoignages, des souvenirs, des anecdotes.. Florilège.
Jean-Michel Cousteau : "En plongeant avec lui en 1999, à l’occasion de son anniversaire, à Bandol, je lui avais dit que j’aimerai refaire la même opération en 2005, pour ses 100 ans. Il m’avait alors répondu : ’Mais Jean-Michel, tu ne seras peut-être plus là en 2005 !’. Avec Frédéric Dumas et mon père, il faisait partie des pionniers qui ont donné leur vie à la mer."
Daniel Mercier, très ému, au bord des larmes : "Je suis toujours triste qu’il soit parti."
Albert Falco, Jacques Rougerie, eux aussi sont incapables de parler, et ne souhaitent pas s’exprimer.
Henri-Germain Delauze : "Je l’avais emmené un jour dans un sous-marin. Au bout de deux/trois heures, je lui ai demandé s’il voulait remonter. Il m’a regardé et m’a questionné : ’Pourquoi remonter, tu es pressé ?’ Nous sommes restés deux bonnes heures de plus ! C’était un grand seigneur."
Nardo Vincente : "Un humaniste. Un philosophe. J’ai profité de son expérience. Il m’a beaucoup appris."
André Laban : "Un grand aventurier. On ne se contentait pas de l’admirer. On l’aimait".
Christian Pétron : "Ma vie et ma passion, je les dois au Commandant Philippe Tailliez. Une phrase le résume, il disait toujours : ’L’enthousiasme est la seule vertu’."
Voir en ligne : Article original de Martine Carret (29 octobre 2005)