Une stèle pour le Cdt Philippe Tailliez

Propos recueillis par Florent Lamiaux // Var Matin - Grand Toulon le 11 Avril 2011

Samedi 9 Avril 2011, le maire du Pradet ’Claude Mesangroa’, une partie de son équipe, le réalisateur et marin ’Christian Petron’ et ’Félix Tailliez’, petit-fils de Philippe Tailliez ont inauguré aux Oursinières, la stèle du célèbre commandant, qui avait reçu en 1997 un NOGI Award des mains de l’Académie des Sciences & Arts Sous-marins avec la mention « Services rendus à l’humanité ».
Fondateur du Groupe d’Études et de Recherches Sous-marine (G.E.R.S) à la naissance de l’actuelle Marine française, Philippe Tailliez était un formidable plongeur qui a transmis cette passion à un certain Jacques-Yves Cousteau. Avec ce dernier
et son ami Frédéric Dumas, le commandant Tailliez est aussi à l’origine des différents groupes de plongée de la Marine avec, entre autres, la création
des plongeurs démineurs.

Protéger la Méditerranée

Cet humaniste, ardent défenseur de la mer, est aussi à l’initiative de la création du parc national de Port-Cros, fondateur de l’école de plongée de la Marine et co-fondateur du CMAS (Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques). Si sa vie fut sans conteste offerte à la grande bleue, il fut l’un des premiers à prendre conscience qu’il était urgent d’en prendre soin. Sur la pointe des Oursinières, sa stèle fait aujourd’hui naturellement face à la Méditerranée qu’il semble protéger.

Interview de Félix Tailliez

“ Il ne se donnait jamais en exemple, mais c’en était un ”

Quels souvenirs avez-vous de votre grand-père ?
Je l’ai connu enfant. C’est un homme qui était très humain et qui ne faisait pas de différence entre ses petits-enfants et des personnes étrangères à sa famille ou ses amis. Il était facile de s’apercevoir que c’était une personne qui avait pris très vite
conscience de l’importance d’avoir une bonne hygiène de vie. Il ne se donnait jamais en exemple, mais c’en était un.

C’est facile de se construire avec un ancêtre qui possède un tel palmarès, un tel charisme ?
Mon père par exemple a suivi une tout autre carrière. Pour moi, c’est assez facile. En 1995, mon grand-père a fait donation de ses archives à la Marine et aujourd’hui, je fais le lien entre ces archives et la Marine.

C’est une manière de poursuivre son travail ?
Si on veut, aujourd’hui j’essaie de travailler avec le service historique de la Défense à Toulon pour que ces archives servent au mieux. Il aurait fallu plusieurs vies à mon grand-père pour aboutir son œuvre. Je travaille donc à la création d’un répertoire permettant l’ouverture de ses archives aux chercheurs.